FLANDERS, BELGIUM - OCTOBER 20, 2016: Fresh dairy products of Danio a Danone brand in cooler with desserts of a Carrefour Hypermarket.

17 % du yaourt en Europe est gaspillé : ce que cela nous dit de l’avenir de l’alimentation 

Participer à Knowledge for Growth 2025 à Anvers, en Belgique, en tant que sponsor platine avec Pauwels Consulting, n’était pas seulement une opportunité commerciale : c’était l’occasion de porter un regard neuf sur toute une industrie.

Participer à Knowledge for Growth 2025 à Anvers, en Belgique, en tant que sponsor platine avec Pauwels Consulting, n’était pas seulement une opportunité commerciale : c’était l’occasion de porter un regard neuf sur toute une industrie.

Organisée par flanders.bio, Knowledge for Growth est la première conférence européenne sur les sciences de la vie. Lors de cet événement de deux jours, des experts en biotechnologies, en technologie pharmaceutique, en technologie agroalimentaire et en santé numérique se réunissent pour partager des informations, des stratégies et des innovations. C’est là que l’avenir de la science rencontre la réalité du terrain. À cet égard, une session en particulier m’a marqué l’esprit.  

Un seul chiffre a donné le coup d’envoi :  

17 % du yaourt en Europe est gaspillé

Cela représente des millions de tonnes de produits laitiers nutritifs qui finissent chaque année à la décharge ou à l’égout, principalement en raison de leur courte durée de conservation. Cette statistique ne concerne pas seulement le yaourt : c’est un instantané d’un système sous pression. Le gaspillage alimentaire est une charge massive et invisible sur notre économie, nos écosystèmes et notre capacité à nourrir une population mondiale en pleine croissance.

Le coût caché du gaspillage : les chiffres 

Au niveau mondial, nous gaspillons 1,3 milliard de tonnes d’aliments par an, soit environ un tiers de tout ce que nous produisons. Dans l’UE, ce chiffre s’élève à 88 millions de tonnes par an, ce qui représente plus de 140 milliards d’euros de valeur perdue. Ce qui est plus alarmant, c’est à quel niveau le problème se situe : plus de 50 % des aliments sont gaspillés par les consommateurs, souvent parce que les aliments périment avant d’être consommés.

Et ce n’est pas seulement une question de déchets, mais de ressources. La production alimentaire consomme 70 % de l’eau douce, monopolise 50 % des terres habitables et contribue à 30 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Gaspiller la nourriture, c’est donc gaspiller l’eau, la terre, l’énergie, l’emballage, le transport et la main-d’œuvre nécessaires à sa production. 

Le yaourt, le fromage et FreshQ® : l’innovation en action   

Au cours de la session, nous avons vu les solutions réelles et évolutives offertes par la biotechnologie. Par exemple, FreshQ®, une culture développée par Novonesis, permet de prolonger la durée de conservation du yaourt et d’autres produits laitiers jusqu’à 7 jours. Cela se traduit concrètement par des tonnes d’aliments économisés, des chaînes d’approvisionnement plus efficaces et des consommateurs qui jettent moins.

Un cas remarquable était celui d’une fromagerie traditionnelle qui s’est convertie avec succès en producteur de fromage véganes, en utilisant le même équipement et les mêmes flux de travail. Le résultat ? Un produit avec un impact environnemental radicalement inférieur, sans réinvestissements importants ni perturbation de la production. C’est cela, la véritable innovation : la durabilité sans friction. 

La révolution protéique Réinventer la viande avec la science 

Mais la session ne s’est pas limitée aux produits laitiers. L’entreprise MAASH a présenté LoCylia®, une source de protéines fermentées conçue pour compléter ou remplacer les protéines animales. Par comparaison avec le bœuf, les chiffres sont sans appel : 

90 % de consommation d’eau en moins 
95 % de gaz à effet de serre en moins 
99 % de terres cultivables en moins 
Two colleagues of maash company working in lab.

Pour les situer : seulement 1,2 % de l’eau sur Terre est potable, et la production alimentaire en gaspille la majeure partie. En même temps, 50 % des terres habitables de la planète sont consacrées à l’élevage et au nourrissage de bétail. Ajoutez à cela le méthane produit par les bovidés, et il devient clair que nous avons besoin de meilleures stratégies protéiques.  

Mieux encore : la substitution de ne serait-ce que 30 % du bœuf dans la viande transformée (hamburgers, boulettes, plats préparés…) par des protéines non animales comme LoCylia® a des effets majeurs :  

  • Économie de millions de litres d’eau  

  • Réduction de l’empreinte carbone à concurrence de milliers de voitures en moins sur les routes  

  • Libération des terres agricoles pour la biodiversité, la reforestation ou la diversification des cultures  

Il ne s’agit pas d’éliminer la viande, mais de la rendre plus intelligente, économique et évolutive.  

Malgré toutes ces promesses, la voie vers l’adoption généralisée de protéines alternatives n’est pas sans obstacles. 

Des instituts scientifiques comme l’ILVO (l’Institut flamand de recherche pour l’agriculture, la pêche et l’alimentation) nous rappellent que toutes les protéines ne se valent pas. Certaines options d’origine végétale fournissent moins d’acides aminés essentiels que leurs homologues animaux. D’autres, comme les microalgues, sont moins digestibles, ce qui signifie que l’organisme n’absorbe pas efficacement tous les nutriments. 

Il y a également des facteurs de sécurité et de qualité à prendre à compte. Certains ingrédients, comme le soja, peuvent déclencher des allergies. Et bien que les protéines monocellulaires des champignons (comme les mycoprotéines) aient un grand potentiel, elles peuvent comporter des risques, notamment les mycotoxines, des substances qui nécessitent des examens et des réglementations plus approfondis. 

Autrement dit, l’innovation doit aller de pair avec des tests rigoureux. Les protéines ont un avenir prometteur, mais nous aurons besoin de solutions scientifiques, de clarté réglementaire et d’une communication transparente pour garantir leur durabilité et leur sécurité. 

Pauwels ConsultingCatalyseur de la transformation du système alimentaire 

Nous ne nous contentons pas d’observer ces changements. Chez Pauwels Consulting, nous travaillons chaque jour aux côtés des entreprises alimentaires pour mettre en œuvre des stratégies, des systèmes et des effectifs qui font de la durabilité une réalité. 

Que vous veuillez repenser votre chaîne d’approvisionnement, faire des tests en laboratoire en vue d’intégrer des protéines alternatives à vos produits ou vous préparer à des audits IFS ou FDA, nos consultants sont à vos côtés pour dynamiser votre efficacité, vos innovations et votre résilience. 

Un aperçu de nos domaines d’action :  

Qualité et sécurité alimentaire

ISO 9001, FSSC 22000, BRC, IFS : nos experts conçoivent et mettent en œuvre des systèmes de gestion de la qualité entièrement conformes sur le plan réglementaire et à la hauteur des attentes des clients. 

Recherche en laboratoire et développement de produits 

De l’innovation protéique aux tests de durée de conservation, nous soutenons les laboratoires et les départements R&D avec du personnel scientifique et notre savoir-faire technique. 

Ingénierie de projet 

Nous aidons les entreprises à optimiser leurs lignes de production, intégrer des emballages durables et automatiser leurs chaînes sans perturber leurs opérations. 

Chaîne d’approvisionnement et logistique 

De l’analyse des risques à l’optimisation des achats, nous garantissons la sécurité alimentaire et l’agilité des chaînes d’approvisionnement. 

Excellence opérationnelle

Nous appliquons les principes Lean Six Sigma, Kaizen et 5S pour réduire le gaspillage, créer l’engagement au sein des équipes et augmenter l’efficacité, de l’usine à la salle du conseil. 

Transformation numérique:

Systèmes de gestion de la production, prévisions basées sur l’IA, cybersécurité pour la technologie alimentaire : nous fournissons des solutions informatiques robustes et évolutives.

Durabilité et ESG

Nous aidons les entreprises alimentaires à réduire leur empreinte environnementale, atteindre leurs objectifs ESG et se conformer à l’évolution des règles européennes en matière de durabilité. 

Ventes et marketing

Nos professionnels des ventes, du marketing et de la réglementation connaissent le secteur alimentaire et font la jonction entre la science, le marché et le client. 

Conclusion : arrêtons de gaspiller du potentiel !

Si nous gaspillons 17 % du yaourt que nous produisons… que jetons-nous d’autre ? 

Des idées ? Du talent ? Des ressources ? Des bénéfices ? 

Alors que la population mondiale devrait atteindre 10 milliards d’ici 2050, nous ne pouvons pas nous permettre de perdre du temps.

La bonne nouvelle ? Les solutions sont déjà là. Avec des biosolutions comme les protéines fermentées, les outils existent pour construire un système alimentaire plus intelligent, plus propre et plus résilient. Le gaspillage alimentaire n’est pas un problème insoluble, c’est un défi à notre hauteur. Relevons-le ensemble !

Rows of unbaked croissants on metal trays inside an oven

Un témoignage concret ?

Découvrez comment nous avons aidé un groupe de boulangerie en pleine croissance à atteindre l’excellence opérationnelle .