Blog

Les avantages de la Lean IPD

28 Nov 2022

Quels sont les avantages de la Lean IPD ?

Grâce à la Lean IPD, les grands projets de construction et d’infrastructure se déroulent beaucoup plus efficacement. Cela peut se traduire par des bénéfices plus importants pour le maître d’ouvrage et le bureau d’études, ainsi que par des économies et une livraison plus rapide pour le client. Une situation gagnante pour toutes les parties !

Quels sont les avantages de la Lean IPD ?

La Lean IPD offre de nombreux avantages aux commanditaires, aux maîtres d’ouvrage et aux bureaux d’études pour les grands projets de construction et d’infrastructure. La raison en est simple : la discussion est ouverte entre toutes les parties dès le premier jour. Lorsque toutes les parties communiquent ouvertement sur les coûts de leur projet et sur le bénéfice qu’elles souhaitent réaliser, il est possible d’établir un contrat qui unit les intérêts du client, du constructeur et du bureau d’études.

Dans cet article, nous abordons les avantages spécifiques de la Lean IPD pour les propriétaires, les maîtres d’ouvrage et le bureau d’études lors de grands projets de construction et d’infrastructure. Pourquoi choisir la Lean IPD ?

Avantages généraux de la Lean IPD

La Lean IPD a déjà prouvé aux États-Unis qu’elle pouvait améliorer l’efficacité des grands projets de construction et d’infrastructure. En combinant les intérêts des propriétaires, des maîtres d’ouvrage et des concepteurs dans un seul contrat et en le faisant signer par toutes les parties, tout le monde travaille au même objectif.

Lorsque le projet se déroule bien, tout le monde réalise des bénéfices. Si quelque chose ne va pas, toutes les parties partagent les coûts. Les montants exacts sont fixés dans le risk/reward plan qui fait partie intégrante du contrat signé par toutes les parties.

Vous vous demandez si la Lean IPD présente aussi des avantages pour vous ? Découvrons-le ensemble !

Les avantages de la Lean IPD pour l’équipe de construction

La Lean IPD offre plusieurs avantages aux partenaires de construction.

Tout d’abord, chaque étape du processus fait l’objet d’une meilleure réflexion, car toutes les parties se concertent en permanence. En conséquence, tout le monde collabore plus efficacement, ce qui permet de gagner du temps et d’économiser des ressources. Les partenaires de construction ont dès lors la possibilité de livrer le projet plus tôt et/ou en boni sur le budget. Comme nous l’avons dit plus haut, les partenaires peuvent ainsi réaliser des bénéfices supplémentaires.

De plus, l’équipe de construction ne fera jamais de perte. Comment est-ce possible ? Le commanditaire payera toujours les frais nécessaires, même s’ils n’étaient pas prévus initialement dans le budget. En tant que partenaire de construction, vous atteindrez donc toujours au moins le seuil de rentabilité. La Lean IPD vous offre une sécurité sans précédent.

En tant que propriétaire, cette garantie de coûts représente probablement une perspective désagréable. Mais n’oubliez pas que vous ne devrez débourser l’argent qu’en tout dernier recours. En cas de coûts imprévus, vous pouvez en première instance utiliser la réserve, et plus tard les bénéfices engagés par les partenaires (profit at risk). Ce n’est que lorsque ces deux « pots » sont épuisés que vous devez payer vous-même un supplément. Dans la pratique, cela n’arrive donc que très rarement.

Les avantages de la Lean IPD pour le propriétaire

Les méthodes de travail traditionnelles présentent de nombreux inconvénients pour les propriétaires. Incertitude sur le coût final, incertitude sur la date d’achèvement effective, clauses de pénalités éventuelles dans les contrats…

Avec la Lean IPD, les perspectives sont bien meilleures puisque la plupart des projets sont réalisés pour un budget inférieur. Les partenaires de construction communiquent de manière transparente sur les coûts et les exigences de bénéfice, et collaborent plus étroitement. Les coûts imprévus sont ainsi limités et vous pouvez faire de meilleures projections quant au prix final de votre projet.

D’ailleurs, saviez-vous que les projets Lean IPD sont livrés en moyenne 19 % plus rapidement ? Si nous prenons l’exemple d’une usine, celle-ci pourra donc entrer en production plus tôt, et générer des bénéfices plus rapidement.

Conclusion

Les avantages de la Lean IPD sont clairs pour chaque partie. Grâce à la motivation de l’équipe, un projet Lean IPD se déroule de manière plus fluide et plus efficace, ce qui permet à chacun de faire davantage de bénéfices.

Vous souhaitez en savoir plus sur la Lean IPD ? Découvrez ici si la Lean IPD est faite pour vous. Vous voulez aborder plus en détail le risk/reward plan ? Prenez connaissance de cet article de blog ! Dans notre prochain article, nous examinerons plus en détail les écueils de la Lean IPD et présenterons les solutions possibles. Restez branché !

Contactez-nous

La Lean IPD vous intéresse ? Prenez contact avec nous. Nos experts seront heureux de vous aider à améliorer nettement l’efficacité de votre prochain projet de construction ou d’infrastructure.

Contact Pauwels - Lean IPD FR

« (Nécessaire) » indique les champs nécessaires

Contactez-nous

Avez-vous des questions à nous poser ? Contactez-nous !

« (Nécessaire) » indique les champs nécessaires

maxime_van_belle
Maxime van Belle Content Marketeer

Blog

Le contrat Lean IPD 

21 Nov 2022

Quelle est la particularité d’un contrat Lean IPD ?

Dans le cadre d’un contrat Lean IPD, le maître d’ouvrage, le bureau d’études et le commanditaire signent le même contrat. Chacun y communique ouvertement l’estimation de ses coûts et la marge bénéficiaire souhaitée. Cette marge est mise en jeu (at risk), ce qui peut entraîner des bénéfices accrus, mais aussi des pertes. Une approche qui motive tout le monde à travailler ensemble de manière plus efficace et plus économique.

Comment rédiger un contrat Lean IPD ?

Pour adopter la Lean IPD, votre projet de construction ou d’infrastructure et votre mode de travail doivent remplir un certain nombre de conditions. Voici comment rédiger un contrat Lean IPD concluant, et ce dont vous avez besoin pour le faire.

Les bases de la Lean IPD

La Lean IPD vise à rendre les projets de construction et d’infrastructure plus efficaces. On peut la réduire à trois piliers de base : un contrat aligné, une construction lean et une culture de projet axée sur la collaboration.

Si chaque partie adhère à cette philosophie, tout le monde en récolte les fruits. Dans le cas contraire, toutes les parties impliquées en pâtissent. Avec la Lean IPD, vous faites des profits ensemble, ou des pertes ensemble.

Les règles de base de la Lean IPD sont définies dans un contrat Lean IPD multipartite, signé par toutes les parties prenantes.

Contrat Lean IPD multipartite

Un contrat Lean IPD multipartite est, comme son nom l’indique, un contrat qui engage plusieurs parties. Dans les projets de construction traditionnels, le commanditaire signe un contrat avec le bureau d’études et un autre contrat avec le maître d’ouvrage. Ces parties sous-traitent ensuite souvent à d’autres entreprises via des contrats séparés. 

Dans le cadre de la Lean IPD, le commanditaire, le bureau d’études et le maître d’ouvrage signent le même contrat : c’est une forme intégrée de contrat. Les autres parties impliquées adhèrent au projet en tant que sous-traitants, ou cosignent le contrat initial.

Lorsque le maître d’ouvrage ou le bureau d’études engage d’autres parties, il peut choisir de signer un contrat traditionnel avec elles ou de les faire adhérer en tant que sous-traitants au contrat Lean IPD.

Risque et rémunération

Dans un contrat Lean IPD uniforme de ce type, un prix maximum est fixé pour l’ensemble du projet. Ce prix maximum comprend tous les coûts et frais généraux, le bénéfice que les partenaires de construction veulent réaliser et une réserve pour les imprévus.

Dans les contrats Lean IPD, les partenaires de construction misent donc en quelque sorte leurs bénéfices. Si tout se déroule comme prévu, les bénéfices peuvent être majorés. Mais si le projet est retardé ou coûte plus cher, les partenaires n’atteindront que le seuil de rentabilité. Une garantie de paiement des frais (généraux) par le propriétaire existe, même si ces frais n’ont pas été évalués à l’avance.

Risk/reward plan

Les risques et rémunérations sont précisés dans un risk/reward plan. Ce plan est un élément crucial de tout contrat Lean IPD.

Profit at risk

Comme nous l’avons mentionné, les partenaires de construction mettent les bénéfices escomptés en jeu dès le début du projet. C’est le principe du « profit at risk ». Les bénéfices de chacun des partenaires sont groupés et cumulés. L’ensemble de l’équipe accepte de mettre cette somme (en tout ou en partie) en gage (at risk).

En pratique, le principe est que chaque partie mise la totalité de son bénéfice escompté sur le projet. Pourquoi ? Car c’est de cette manière qu’elles peuvent obtenir le plus gros bonus. Lorsqu’elles ne misent que 75 %, les parties n’obtiennent également que 75 % maximum de la prime à laquelle elles auraient eu droit.

Et si ça se passe bien ?

Si tout se passe bien, à la fin d’un projet, toutes les parties reçoivent l’intégralité du bénéfice demandé.

Si le résultat est encore meilleur et que le projet est livré à l’avance et/ou dans les limites (ou en deçà) du montant budgétisé, si la réserve n’a pas été entièrement utilisée ou si des économies ont été réalisées avec intelligence pendant le projet, le montant économisé est partagé comme bénéfice supplémentaire entre tous les contractants et le propriétaire.

La perspective d’une belle prime est une très bonne incitation à collaborer encore mieux et plus efficacement.

Et si ça se passe mal ?

Lorsque des coûts inattendus surviennent, le propriétaire utilise d’abord la réserve pour les payer. Et lorsque ce montant est épuisé, il puise dans le « pot de bénéfices » – constitué du profit at risk – pour payer les coûts.

À ce niveau, peu importe la partie qui dépense plus que prévu, les bénéfices sont réduits pour toutes les parties. L’avantage de cette méthode de travail est que toutes les parties doivent bien coopérer pour éviter les problèmes. Une approche complètement différente des projets traditionnels, où les parties se rejettent souvent la faute pour éviter les pénalités.

La réserve

Comment déterminer le montant de la réserve ?

Incertitudes

Au début d’un projet, vous avez une moins bonne vision du coût total. À ce moment-là, vous fixerez une réserve plus élevée qu’à un stade plus avancé de la phase de conception du projet.

En outre, vous devez également examiner les budgets et les propositions de coûts de toutes les parties. Si l’un des partenaires gonfle ses coûts afin de pouvoir « économiser » plus tard et obtenir plus de bénéfices, vous pouvez réduire le montant de la réserve pour éviter que le coût ne devienne incontrôlable.

Imprévus

Si vous savez à l’avance que certaines choses devront être examinées sur place, ou si vous rencontrez un problème avec votre permis de construire, vous pouvez augmenter la réserve afin d’absorber ces coûts.

Cependant, essayez de l’éviter. Tentez autant que possible d’identifier le problème à l’avance et proposez une solution. Sinon, vous prévoirez probablement (beaucoup) trop ou trop peu d’argent. Dans ce cas, en tant que commanditaire, vous devrez de toute façon payer plus.

Vous ne pouvez vraiment pas résoudre le problème ou identifier les incertitudes en début de projet ? Prévoyez dans ce cas un montant de réserve plus important, mais soyez également clair. Qu’attendez-vous (ou pas) de la solution, et qu’êtes-vous prêt (ou pas) à payer ? Vous préparez ainsi déjà le change order (la modification du contrat), et vous aurez moins de grosses surprises et/ou de discussions fastidieuses par la suite.

La rémunération

Que se passe-t-il si les parties ont droit à des bénéfices supplémentaires ? Dans un contrat Lean IPD, vous indiquez clairement comment le montant sera réparti entre le propriétaire et les parties chargées de la construction.

Vous pouvez par exemple tenir compte de la réserve. Plus le montant de la réserve est faible, plus l’équipe de projet court le risque de perdre ses gains. Dans ce cas, les parties reçoivent une part plus importante du bénéfice supplémentaire. Le montant de la réserve est relativement élevé ? Le propriétaire peut alors réclamer une plus grande part du bénéfice supplémentaire.

Vous pouvez également choisir de fonctionner par tranches. Les premiers 2 % d’économies vont au propriétaire, les 3 % de bénéfices supplémentaires suivants sont partagés entre tous les autres, et ainsi de suite…

Enfin, vous pouvez également choisir que les bénéfices supplémentaires soient partagés entre toutes les parties, jusqu’à une certaine limite. Souvent, les propriétaires choisissent de payer tout le monde jusqu’à ce qu’ils aient réalisé 50 % ou 100 % de bénéfices supplémentaires par rapport à leur intention initiale. Le montant résiduel revient de toute façon au propriétaire.

Les change orders

Bien sûr, des changements sont encore possibles une fois que le contrat a été signé. C’est à cela que servent les change orders (ordres de modification). Il s’agit des changements entraînant une modification des résultats, des dates de livraison ou d’achèvement et des prix de revient du projet. Ils sont donc ajoutés au contrat ultérieurement.

Trois changements peuvent mener à un change order :

  • des problèmes avec les autorités : une institution qui se montre réticente à délivrer un permis, des changements législatifs…
  • des obstacles imprévus : bien que l’équipe effectue suffisamment de recherches préliminaires, elle peut malgré tout se heurter à des imprévus. Cela n’aboutit à un change order que si le problème n’a réellement pas pu être découvert ou identifié au préalable. Dans le cas contraire, la responsabilité est assumée par toutes les parties du projet, et le propriétaire peut payer ces coûts imprévus avec la réserve ou avec le pot commun des bénéfices engagés.
  • changement de la commande : le propriétaire peut modifier la commande alors que le projet est déjà en cours.

Les erreurs, problèmes de coordination, mauvaises ressources et méthodes, remplacements d’appareils/machines… ne débouchent pas sur un change order. Dans le cadre de la Lean IPD, ces problèmes seront tous résolus au moyen des fonds de la réserve et des bénéfices engagés.

Conclusion

Un contrat Lean IPD est très différent d’un contrat de construction et d’infrastructure traditionnel. Le propriétaire, le bureau d’études et le maître d’ouvrage signent le même contrat et communiquent ouvertement leurs coûts nets (prévus) et les bénéfices souhaités. Ces informations sont mentionnées dans le risk/reward plan 

Dans un nombre limité de cas, ce contrat peut encore être modifié au moyen des change orders, mais en général, les coûts des imprévus rencontrés lors du projet sont absorbés par la réserve et le profit at risk 

Si la réserve n’a pas été entièrement utilisée, l’équipe du projet et le propriétaire recevront un bénéfice supplémentaire. Cette approche encourage tout le monde à rendre le projet aussi économique que possible, et d’augmenter ainsi les bénéfices pour tous.  

Si la réserve est entièrement utilisée et si des coûts supplémentaires sont nécessaires pour achever le projet, c’est le propriétaire qui prend ces coûts en charge. L’équipe du projet atteindra donc toujours le seuil de rentabilité. 

En savoir plus ?  

Dans notre prochain article, nous examinerons de plus près les avantages de la Lean IPD dans les projets de construction. Ensuite, nous réfléchirons aux problèmes éventuels et à leurs solutions, et nous donnerons des conseils afin d’appliquer la Lean IPD avec succès. 

Vous souhaitez plus d’informations sur la Lean IPD ou y recourir pour votre prochain projet de construction ou d’infrastructure ? N’hésitez pas à nous contacter. Notre équipe de projet Lean IPD y réfléchira volontiers avec vous.  

Contact Pauwels - Lean IPD FR

« (Nécessaire) » indique les champs nécessaires

Contactez-nous

Avez-vous des questions à nous poser ? Contactez-nous !

« (Nécessaire) » indique les champs nécessaires

maxime_van_belle
Maxime van Belle Content Marketeer

Connaissances

9 raisons pour lesquelles l’excellence opérationnelle (OpEx) peut échouer

23 Mar 2020
L'excellence opérationnelle (OpEx, de l’anglais « operational excellence ») est une philosophie populaire partagée par les organisations désireuses d'améliorer et conserver leur efficacité. Malgré sa popularité, il est difficile de donner une définition claire et unique de l'excellence opérationnelle.

Aux fins du présent article, je définirai l’excellence opérationnelle comme

« les efforts et les actions qu’une société met en œuvre par l’intermédiaire de processus standardisés pour exprimer sa conviction de fournir au client le produit ou le service demandé au moment requis, compte tenu des efforts/coûts de production les plus bas et au prix que le client est disposé à payer pour obtenir ce produit ou ce service. »

Je suis toujours surpris de constater que beaucoup d’organisations sont aux prises avec l’excellence opérationnelle et j’entends régulièrement parler de situations dans lesquelles l’OpEx ne génère pas les résultats escomptés. Notez que l’échec des efforts déployés en matière d’OpEx est souvent attribuable à l’un ou l’autre des neuf facteurs décrits dans le présent article.

Connaître ces facteurs et les garder à l’esprit m’a grandement aidé à atteindre des résultats satisfaisants dans les projets d’OpEx auxquels j’ai participé au fil des années. J’espère que les informations du présent article vous aideront aussi.

9 raisons pour lesquelles l'excellence opérationnelle peut échouer

9 raisons pour lesquelles l’excellence opérationnelle peut échouer (et comment éviter ces pièges)

1. Les chefs d’entreprises n’en savent pas assez sur l’excellence opérationnelle et mettent en place une OpEx pour les mauvaises raisons

Parfois, les sociétés lancent des initiatives d’excellence opérationnelle pour faire comme tout le monde ou parce que leurs concurrents investissent dans l’excellence opérationnelle. De façon similaire, les branches locales d’une société sont souvent obligées de lancer des initiatives d’OpEx, car leur siège a décidé que c’était la bonne démarche à adopter. Dans ce genre de cas, il arrive souvent que les organisations ne disposent pas des connaissances, de l’expertise et des ressources requises pour lancer une démarche d’OpEx et obtenir des résultats satisfaisants.

Leçon n° 1 : n’adoptez une démarche d’OpEx que si vous êtes convaincu que l’OpEx vous procurera des avantages intéressants et si vous avez suffisamment de connaissances, d’expertise et de ressources en la matière dans votre structure. Vous ignorez si vous êtes prêt ou si l’OpEx vous convient ? Vous avez besoin d’aide dans la préparation et/ou l’implémentation de l’OpEx ? Recherchez des partenaires externes fiables ! Le manque de connaissances, d’expertise et de ressources dans votre propre organisation ne doit jamais constituer un obstacle à l’optimisation de vos processus.

2. L’OpEx est souvent considérée comme un ensemble d’outils plutôt que comme une culture

Pensez-vous que l’implémentation d’un programme « lean » ou « six sigma » vous procurera de l’excellence opérationnelle ? Si c’est le cas, vous avez tort et vous n’êtes pas le seul ! L’excellence opérationnelle est une philosophie, une culture d’entreprise. Si vous souhaitez récolter les véritables bénéfices de l’OpEx, il vous faudra bien plus que quelques brillants outils ou méthodes. Vous aurez besoin (entre autres) d’un modèle qui vous permettra de diriger le changement culturel inhérent à l’introduction de l’OpEx.

Leçon n° 2 : l’excellence opérationnelle est bien plus qu’un ensemble de méthodes et d’outils. Votre organisation toute entière doit participer pour que l’excellence opérationnelle soit un succès. L’excellence opérationnelle peut offrir de nombreux avantages à une organisation, mais sa force est à la hauteur de son maillon (souvent humain) le plus faible.

3. Les personnes disposant des compétences relationnelles adéquates ne sont pas assez nombreuses pour soutenir le changement culturel

Bon nombre de sociétés pensent que disposer en leur sein de quelques personnes instruites suffira à implémenter des programmes performants d’excellence opérationnelle. Ce n’est pas le cas. L’implémentation et le succès des initiatives d’OpEx ne doivent jamais dépendre des quelques personnes qui disposent des compétences relationnelles et de l’expertise adéquates. Les initiatives d’OpEx doivent provenir de et être adoptées par tous les membres de l’organisation, quelles que soient leur formation, leurs compétences, leur expertise et leur position dans la société.

Leçon n° 3 : l’excellence opérationnelle exige davantage que quelques personnes seulement disposant des compétences relationnelles et de l’expertise adéquates. L’excellence opérationnelle s’inscrit dans un effort collectif. Vous avez besoin du soutien de toute votre organisation pour obtenir les résultats souhaités.

4. 1. L’excellence opérationnelle est implémentée de manière descendante et la direction tient peu compte ou ne tient pas compte du tout des retours qui lui sont donnés par les travailleurs

Beaucoup de sociétés implémentent l’OpEx dans une démarche descendante. Pourtant, comme déjà mentionné précédemment, toute l’organisation doit être impliquée pour que les initiatives d’OpEx soient un succès. Très souvent, les organisations ne se préoccupent pas ou se préoccupent peu des retours donnés par les travailleurs. Dans ce genre de cas, les employés et gestionnaires de première ligne peuvent rapidement passer d’une mentalité coopérative s’apparentant au « Planifier-Faire-Vérifier-Agir » à une démarche passive du type « Je ne ferai que ce qu’on me dira de faire ».

Leçon n° 4 : comme l’excellence opérationnelle s’inscrit dans un effort collectif, il est important de prendre en compte les retours de toutes les personnes concernées. Tout le monde doit être impliqué et le rester. Vous ne devez pas mettre en œuvre tous les retours reçus, mais veiller à ce que les personnes se sentent écoutées et comprises, et réagir au meilleur retour pour rendre vos initiatives d’OpEx encore plus efficaces.

5. L’excellence opérationnelle n’est pas introduite de manière adéquate

Chaque collègue, machine, ligne de production, département et processus possède ses propres caractéristiques. Par conséquent, il n’est pas judicieux de généraliser l’implémentation des efforts déployés en matière d’excellence opérationnelle. Certaines personnes et certains départements seront favorables à une approche de type « big bang », d’autres voudront adopter une démarche progressive et d’autres encore opteront pour une approche axée sur chaque processus ou département. Vous courez généralement à la catastrophe si vous forcez tout le monde à adopter une approche particulière.

Leçon n° 5 : essayez d’adopter l’OpEx par l’approche qui est la plus adaptée aux personnes, processus et environnements de travail concernés. L’approche peut être différente selon les personnes et départements. Veillez à ce que le processus d’implémentation continue de progresser en donnant les bons outils aux bonnes personnes et au bon moment.

6. Trop de changements sont opérés dans une courte période de temps

Les organisations qui investissent dans l’excellence opérationnelle veulent souvent voir des résultats rapidement. Ainsi, elles initient de trop nombreux changements dans une courte période de temps. Dans ce genre de cas, les gens se montrent souvent incapables d’absorber, de comprendre, d’accepter et de mettre en pratique les changements de manière adéquate avant l’introduction des changements suivants. Il s’agit d’une source potentielle d’erreurs, de risques pour la sécurité et d’instabilité. Au final, le fait d’initier trop de changements à la fois aura pour conséquence, entre autres, de réduire le niveau d’excellence opérationnelle.

Leçon n° 6 : prenez votre temps pour implémenter des initiatives d’excellence opérationnelle. Veillez à ce que chaque initiative soit comprise, acceptée et mise en pratique avant de passer au changement important suivant. Les meilleures entreprises disposent d’une base solide. Il en va de même pour l’excellence opérationnelle.

7. Les responsables hiérarchiques ne se montrent pas assez impliqués

La tâche la plus importante des responsables hiérarchiques consiste à s’assurer que la production et les services continuent de fonctionner. Dans notre monde qui évolue rapidement, travailler dans l’urgence est devenu un modus operandi généralisé. Si les responsables hiérarchiques consacrent la plupart de leurs efforts à trouver des solutions aux problèmes, ils se montrent souvent moins intéressés par l’implémentation de nouvelles initiatives d’excellence opérationnelle. Dans ces circonstances, ils ne sont pas en mesure d’offrir le soutien et l’enthousiasme nécessaires pour inspirer leurs collègues travailleurs.

Leçon n° 7 : veillez à ce que vos responsables hiérarchiques soient enthousiastes par rapport aux efforts que vous déployez en matière d’excellence opérationnelle. Si vous ne bénéficiez pas de leur approbation, vous ne verrez pas beaucoup de changement sur le terrain.

8. Perdre de vue le rôle du client

La plupart des sociétés existent grâce à leurs clients. Après tout, ce sont eux qui paient pour les produits et services. Ainsi, si les prix pratiqués par une société sont trop élevés (en raison de processus inefficaces et d’une excellence opérationnelle trop faible), la société s’exclura elle-même du marché.

Leçon n° 8 : questionnez-vous en permanence et continuez de rechercher des moyens d’améliorer votre excellence opérationnelle. Vous pourrez ainsi renforcer votre position sur le marché et votre part de marché globale. Posez-vous toujours la question : « Le client souhaite-t-il payer pour cela ? »

9. Considérer l’excellence opérationnelle comme une démarche ponctuelle

Les sociétés implémentent souvent quelques outils et méthodes d’OpEx et considèrent la date d’implémentation comme la date de clôture de leur processus d’excellence opérationnelle. Pourtant, l’excellence opérationnelle ne connaît pas de fin. Pour contribuer au véritable succès de la société, chacun de ses membres doit remettre en question en permanence les méthodes de travail et se demander comment il serait possible de travailler encore mieux et plus efficacement.

Leçon n° 9 : l’excellence opérationnelle est une histoire sans fin. Pour assurer leur réussite, les sociétés et les gens doivent prendre le temps de remettre en question le statu quo. Ce n’est pas chose facile dans ce monde qui évolue rapidement, mais c’est nécessaire si vous souhaitez récolter des résultats satisfaisants pour les efforts déployés dans l’excellence opérationnelle.

Comment implémenter des programmes performants d’excellence opérationnelle ?

J’espère que le présent article pourra vous aider à éviter certains pièges que j’ai pu identifier au fil du temps dans l’implémentation de l’excellence opérationnelle. Quoi qu’il arrive, essayez toujours de vous assurer que :

  • votre société est prête à lancer des initiatives d’excellence opérationnelle avant de les implémenter ;
  • vous avez de bonnes raisons d’implémenter l’excellence opérationnelle ;
  • vous avez suffisamment de connaissances, d’expertise et de compétences (relationnelles) (internes et/ou externes) ;
  • vous laissez aux membres de votre société la possibilité d’intégrer les changements requis dans la culture d’entreprise ;
  • vous tenez compte des retours de toutes les personnes impliquées ;
  • vous adaptez vos stratégies d’implémentation aux personnes et processus impliqués ;
  • vous introduisez vos initiatives les unes à la suite des autres, et non simultanément ;
  • vos responsables hiérarchiques sont capables d’inspirer les membres de leur équipe ;
  • vous implémentez les processus adéquats pour améliorer l’expérience du client ;
  • vous continuez d’investir dans l’excellence opérationnelle.

Kris Van Nieuwenhove – Pharma Services et OpEx Consultant @ Pauwels Consulting

Contactez-nous

Avez-vous des questions à nous poser ? Contactez-nous !

« (Nécessaire) » indique les champs nécessaires

maxime_van_belle
Maxime van Belle Content Marketeer