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Interview : Pauwels Consulting fait un saut audacieux dans l’espace avec ATG Europe

21 Jan 2024

L’acquisition stratégique d’une participation majoritaire dans ATG Europe par Pauwels Consulting marque un développement important dans l’industrie. Participent à la discussion : Bert Pauwels, CEO de Pauwels Consulting, Roger Lemmens, COO de Pauwels Consulting, Gian Carlo Coletta, CEO d’ATG Europe, Massimiliano Mazza, COO d’ATG Europe, et Alberto Donadoni, Directeur Commercial chez ATG Europe. Leurs perspectives communes offrent un regard approfondi sur les synergies, la vision et les valeurs partagées derrière ce mouvement d’affaires transformateur.

Qui est ATG Europe ?

Gian Carlo Coletta, CEO van ATG Europe

« ATG Europe est connue comme un phare de l’innovation et de l’excellence dans les secteurs de l’espace et des sciences fondamentales. Depuis nos modestes débuts en 1969, nous sommes devenus un acteur majeur de l’industrie. Notre objectif est toujours de repousser les limites du possible, ce qui nous permet d’offrir des conseils, des services et des solutions d’ingénierie à valeur ajoutée dans le domaine des thermoélastiques, des structures composites et d’autres domaines de pointe. »

Bert Pauwels, qu’est-ce qui a motivé l’ajout d’une entreprise spatiale comme ATG Europe à Pauwels Consulting ?

Bert Pauwels, CEO Pauwels Consulting

« Cette acquisition d’une participation majoritaire s’inscrit dans la vision à long terme de Pauwels Consulting. Nous avons commencé à fournir des conseils en informatique il y a 24 ans et nous nous sommes rapidement développés dans les sciences de la vie et l’ingénierie. L’entrée dans l’industrie aérospatiale est une progression naturelle pour nous. Nous réfléchissons toujours à la valeur ajoutée que nos spécialistes peuvent apporter au marché, et nous avons déjà établi des relations fructueuses dans les domaines de l’informatique, de l’ingénierie et des sciences de la vie. Les discussions que j’ai eues avec la direction d’ATG Europe ont fait naître de nombreuses idées stratégiques pour mieux soutenir nos clients. L’atténuation des risques est cruciale dans notre économie volatile, où les facteurs externes affectent souvent les secteurs d’activité. En diversifiant nos solutions et nos services, nous pouvons maintenir la cohésion de l’équipe pendant les périodes de ralentissement économique sans compromettre la performance globale. Les affaires sont cycliques, mais une organisation intelligente nous permet de naviguer efficacement dans ces cycles.”

Gian Carlo Coletta, CEO at ATG Europe, Bert Pauwels, CEO Pauwels Consulting, Alberto Donadoni, CCO at ATG Europe and Roger Lemmens, COO Pauwels Consulting L’espace est-il en train de devenir un secteur d’activité comme les autres ? Nous sommes arrivés à un point où des fusées sont lancées quelque part tous les jours.

« Tout d’abord, il existe une distinction importante entre les organisations à but non lucratif telles que l’ESA et la NASA et leurs homologues commerciaux. L’objectif premier de l’ESA est d’établir un écosystème aérospatial compétitif en Europe à l’échelle mondiale. Un aspect unique de la mission de l’ESA est de s’assurer que chaque État membre contributeur en bénéficie, les contributions conduisant à des investissements dans les économies locales et à l’accès à des connaissances et installations techniques étendues, une base posée depuis la création de l’ESA en 1975. Cet engagement influence notre façon de travailler. Contrairement aux entités commerciales qui peuvent privilégier l’efficacité, notre écosystème se concentre sur la création de composants matériels adaptés à un large éventail d’applications. Nos spécifications sont plus complètes et plus complexes que celles des projets commerciaux, qui se concentrent sur un seul objectif. Par exemple, dans le cadre du projet Ariane, nous travaillons avec plus de 15 pays pour développer des composants, qui sont ensuite transportés vers des sites de lancement tels que Kourou. Bien que cette approche entraîne des coûts supplémentaires, elle est conforme au principe de l’exploration spatiale inclusive de l’ESA. Ce modèle a également inspiré de nouvelles méthodes de collaboration. Pour la prochaine mission ExoMars, nous avons développé un composant de parachute crucial pour la libération du parachute et un atterrissage en douceur sur Mars, ce qui nous a incités à explorer des modèles de collaboration innovants à travers l’Europe. Pour rationaliser ce processus, nous avons investi dans le « Space Campus Noordwijk Avatar », un laboratoire 3D offrant des installations de RV et de RA à toutes les parties concernées. Cela facilite non seulement le passage du concept au composant, mais sert également à des fins de formation. Travailler avec les exigences complexes de l’ESA offre à ATG Europe des opportunités uniques de se différencier dans l’industrie ».

Gian Carlo Coletta, CEO of ATG Europe

« Je tiens également à souligner le rôle important joué par la Belgique au sein de l’ESA, bien qu’elle soit un pays plus petit, ce qui montre que l’exploration spatiale n’est pas seulement un produit commercial. L’investissement de la Belgique dans l’ESA reflète un engagement plus large en faveur de la science et de l’industrie spatiales, et renforce l’idée que l’exploration spatiale va au-delà des objectifs purement commerciaux. Nos contributions régulières nous positionnent comme un acteur clé de l’industrie, animé par la conviction de l’importance et du potentiel de l’exploration spatiale ».

Quelle est la stratégie d’ATG Europe pour tirer parti des opportunités émergentes dans « l’économie cislunaire »

Alberto Donadoni, Chief Commercial Officer at ATG Europe

La recherche sur l' »économie cislunaire » révèle le potentiel d’utilisation des ressources et des emplacements stratégiques entre la Terre et la Lune à des fins économiques. Le concept de recherche biologique et pharmaceutique basée dans l’espace est passé de la simple vision à la réalité, car nous avons considérablement réduit les coûts de transport. De plus en plus de nouveaux acteurs recherchent nos solutions et nos produits, à un rythme qui dépasse celui du secteur public et stimule rapidement l’innovation. Nous fournissons des services à un large éventail de clients, du secteur public aux entités spatiales commerciales, tout en maintenant nos normes de qualité élevées. Les lancements de fusées et la technologie spatiale devenant de plus en plus courants, plusieurs entreprises émergent pour offrir des services utilisant ce matériel. Par exemple, les compagnies d’assurance utilisent les données satellitaires pour fournir aux agriculteurs des modèles leur permettant de protéger efficacement leurs cultures et leurs récoltes. De même, les gouvernements utilisent les données satellitaires pour organiser les secours et les interventions à la suite de catastrophes majeures telles que les tremblements de terre ».

Roger Lemmens, COO de Pauwels Consulting, le passage à une approche axée sur les solutions a été un élément clé de cette acquisition. Comment voyez-vous l’impact de ce changement sur Pauwels Consulting, en particulier dans les domaines des sciences de la vie, de l’ingénierie et de l’informatique ?

Roger Lemmens, COO Pauwels Consulting

« Les synergies entre la pharmacie et l’espace sont particulièrement intéressantes et innovantes. Grâce à l’expertise d’ATG Europe en matière de technologies spatiales et à notre solide expérience dans le domaine pharmaceutique, nous sommes en mesure d’explorer des possibilités inédites dans le domaine de la recherche et du développement pharmaceutiques. L’environnement de microgravité de l’espace offre une plateforme unique pour le développement et l’essai de médicaments, ce qui pourrait déboucher sur des traitements plus efficaces. Ces synergies nous permettent de repousser les limites de ce qui est possible en science médicale et d’apporter de nouvelles solutions à des problèmes anciens. La combinaison des compétences spatiales d’ATG Europe et de notre vaste expérience dans le domaine pharmaceutique crée une puissante plateforme d’innovation, jetant les bases d’avancées révolutionnaires dans le domaine des soins de santé ».

Massimiliano Mazza, Chief Operating Officer at ATG Europe Massimiliano Mazza, pouvez-vous nous faire part des principales étapes à venir pour ATG Europe ?

Massimiliano Mazza, COO of ATG Europe

« Au milieu de l’année 2024, nous nous réjouissons de franchir une étape importante avec le lancement d’une fusée équipée de notre technologie ATG brevetée. Cette technologie dépasse les normes actuelles, car nous avons développé des composants de fusée qui combinent des propriétés thermoélastiques supérieures avec une masse minimale. Le principe est simple mais efficace : plus les composants structurels de la fusée sont légers, plus la charge utile qu’elle peut transporter dans l’espace est importante, avec moins de carburant. Si d’autres entreprises peuvent produire des composants similaires, notre technologie se distingue par sa qualité et son degré de réduction de poids. Cette innovation permet non seulement de réduire les coûts, mais aussi d’augmenter considérablement la capacité de charge utile. Dans un contexte de concurrence permanente pour des composants légers mais robustes, ATG Europe est fière d’être à l’avant-garde de cette technologie de pointe ».

Comment s’est déroulée la première interaction personnelle entre Pauwels Consulting et ATG Europe ? Y a-t-il eu un lien direct dès le début ?

Bert Pauwels, CEO Pauwels Consulting

« Dès la première rencontre, il y a eu un sentiment indéniable de magie dans l’air. Pour moi, les partenariats réussis vont au-delà des chiffres ; ils sont ancrés dans ce que j’aime appeler un « déclic interpersonnel ». Il s’agit de s’aligner sur des valeurs commerciales plus profondes qui vont bien au-delà de simples mots sur un site web ».

Alberto Donadoni, Chief Commercial Officer at ATG Europe

« Lors de notre première réunion, nous avons eu un dialogue ouvert et constructif sur nos valeurs et notre orientation stratégique, ce qui a ouvert la voie à la prochaine phase d’évolution d’ATG Europe. Nous avons reconnu la nécessité d’un changement de paradigme à mesure que notre organisation grandit. Alors que nous approchons du cap des 500 employés d’ATG Europe, la nécessité d’améliorer notre approche, nos structures de soutien, nos opérations de back-office et nos systèmes devient de plus en plus urgente. Un partenariat avec Pauwels Consulting offre une solution. Leur expérience en matière d’expansion et de développement de stratégies commerciales nous a donné l’occasion d’exploiter de nouveaux outils et de nouvelles idées pour le développement commercial.

Conformément à ce que Bert Pauwels a dit précédemment au sujet des stratégies d’atténuation des risques, nous reconnaissons que nous nous concentrons sur les marchés publics, contrairement à Pauwels Consulting qui est fort dans les secteurs B2B. Ce partenariat apporte un élément essentiel de diversification à ATG Europe, d’autant plus crucial que nous naviguons dans la commercialisation de l’exploration spatiale. Notre engagement à maintenir la qualité dans le secteur public reste inébranlable, même si nous nous développons sur de nouveaux marchés. De nombreuses organisations ont du mal à s’adapter rapidement aux fusions, mais nous avons trouvé en Pauwels Consulting un partenaire qui comprend nos défis commerciaux uniques et qui est capable de naviguer dans de nouveaux domaines présentant un potentiel synergique important, tout en conservant la liberté d’opérer de manière autonome. Leur capacité à comprendre et à s’intégrer dans des domaines inconnus pour eux, mais riches en opportunités, a été un facteur clé dans la réussite de la fusion de nos deux entreprises. »

 

Massimiliano Mazza, comment voyez-vous les synergies moins évidentes entre ATG Europe et Pauwels Consulting ?

Massimiliano Mazza, COO of ATG Europe

« Il est essentiel de regarder au-delà de l’évidence lorsque l’on envisage des synergies. Notre approche, partagée avec Pauwels Consulting, se concentre sur l’exploitation du potentiel existant tout en préservant la culture unique de chaque entreprise. Il faut s’adapter, certes, mais pas en imposant des changements forcés. La croissance d’ATG Europe témoigne de la solidité de notre modèle d’entreprise, qui, selon moi, apporte une valeur ajoutée significative à Pauwels Consulting.

La véritable synergie réside dans la compréhension de la manière dont nos modèles d’entreprise peuvent se compléter. De nombreuses fusions échouent parce qu’elles ne donnent pas la priorité aux intérêts des clients. Notre objectif est de communiquer à nos clients les avantages de cette collaboration, de nous assurer qu’elle a un impact positif sur leurs activités, plutôt que de nous contenter de raconter une histoire convaincante. »

Que pense ATG Europe des concepts de « synergie commerciale » et de « synergie humaine » ?

Gian Carlo Coletta, CEO of ATG Europe

« L’union de nos deux entreprises nous permet d’entrer immédiatement dans les domaines de l’espace et de la science. Cependant, le catalyseur fondamental de cette alliance a été notre premier contact étroit avec Bert Pauwels. Sa vision et son profond respect pour les personnes sont en parfaite adéquation avec nos valeurs. Franchement, notre plus grand atout est notre personnel. Contrairement à la vente de voitures ou à la construction de bâtiments, notre activité prospère grâce à l’expertise de notre équipe, qui apporte une valeur ajoutée considérable à nos clients. Ce respect mutuel pour nos équipes a été un facteur clé dans la décision d’unir nos forces avec Pauwels Consulting. La prochaine étape consistera à cultiver ce principe commun et à développer une stratégie unifiée qui donnera la priorité aux intérêts de nos clients. »

Massimiliano Mazza, COO of ATG Europe

« Dès notre première rencontre avec l’équipe de Pauwels, il est apparu clairement que les forces de Pauwels Consulting dans le domaine de la biomédecine, des produits pharmaceutiques et des sciences de la vie s’alignaient parfaitement sur les capacités d’ATG Europe. L’un des principaux domaines de collaboration est celui des tests de médicaments innovants, pour lesquels les tests traditionnels en laboratoire ont leurs limites. L’accès d’ATG Europe à la Station spatiale internationale (ISS) pour des expériences en apesanteur offre une occasion unique d’améliorer la recherche pharmaceutique. Cette collaboration est plus que théorique ; il s’agit d’une étape pratique vers la révolution des tests de traitement médical.

En outre, l’expertise de Pauwels Consulting en matière d’ingénierie civile et de gestion de projets complète notre rôle émergent dans le secteur de l’énergie de fusion. Avec le développement de centrales électriques à réaction de fusion, la connaissance de longue date de Pauwels Consulting en matière d’ingénierie civile devient inestimable. »

Peut-on dire que l’industrie spatiale passe d’une offre de services à une offre de solutions globales ?

Massimiliano Mazza, COO of ATG Europe

« Absolument, notre passage à la fourniture de solutions de projet complètes a été un axe stratégique en réponse aux demandes du marché. ATG Europe est spécialisée dans la fourniture de composites spatiaux avancés, couvrant tous les aspects, de l’ingénierie à la production. Notre implication commence souvent très tôt dans le cycle du projet, en particulier dans l’ingénierie structurelle et thermique, ce qui témoigne de la confiance que nous avons acquise au fil des ans. Nos capacités étendues nous permettent de mener des évaluations et des audits approfondis, ce qui améliore le retour sur investissement pour nos clients.”

Bert Pauwels, CEO Pauwels Consulting

« Pauwels Consulting s’aligne sur ces changements du marché, passant de l’offre de services de base à l’offre de solutions complètes. Cette évolution est particulièrement significative dans le secteur des sciences de la vie, où nous élargissons notre expertise. En intégrant nos connaissances en sciences de la vie à nos compétences en ingénierie et en informatique, nous pouvons non seulement répondre aux attentes des clients, mais aussi les dépasser. Notre approche pluridisciplinaire nous permet de fournir des solutions diverses et efficaces et d’offrir aux clients des services complets et performants. Le partenariat avec ATG Europe renforce notre engagement à apporter une valeur ajoutée tout au long du cycle de vie du projet, de la conception à la réalisation ».

Qu’en est-il de l’approche d’ATG Europe dans des secteurs autres que l’espace, tels que la Big Science, et de votre leadership dans des domaines tels que la fusion nucléaire et les structures composites ?

Gian Carlo Coletta, CEO of ATG Europe

« Notre position unique sur le marché est largement due à la capacité de notre équipe interne à gérer des projets entiers du début à la fin, et pas seulement à fournir des services de conseil. Cette double capacité à fournir des conseils de premier ordre à l’ESA et à F4E et des compétences techniques avancées nous distingue. Notre investissement à long terme dans ce domaine est notre meilleure validation. L’une des plus grandes fiertés de notre équipe de direction est d’avoir réussi à combiner la consultance et l’exécution de projets, en supprimant les barrières entre ces divisions pour une approche plus cohérente de notre service à la clientèle. Cette stratégie offre une réelle valeur ajoutée, depuis les modèles théoriques jusqu’aux solutions pratiques et efficaces.

Comment ATG Europe attire-t-elle tous ces talents ?

Alberto Donadoni, Chief Commercial Officer at ATG Europe

« L’espace et la Big Science sont très attrayants pour les jeunes, dont beaucoup sont des ingénieurs en mécanique plus intéressés par la construction d’un vaisseau spatial que par celle d’une autoroute. Et je dis cela sans critiquer les incroyables collègues de Pauwels Consulting Engineering qui font un travail remarquable sur de nombreux sites de construction importants comme les ponts et les tunnels à travers l’Europe. C’est juste que nous touchons ce petit pourcentage d’ingénieurs qui rêvent d’emmener leur travail dans l’espace et la fusion nucléaire. Notre bureau néerlandais est situé à proximité de l’Université de Delft, le plus grand vivier de talents dans le domaine des sciences et de l’ingénierie spatiales. Nous avons établi avec eux un partenariat solide qui alimente un flux continu de talents désireux de se perfectionner. Si vous vous intéressez à l’aérospatiale et aux structures, nous sommes en tête de liste des entreprises pour lesquelles de nombreux étudiants rêvent de travailler. Nous sommes également au point idéal où notre entreprise est suffisamment grande pour être importante pour nos clients, tout en offrant à chacun de nos collègues un impact suffisant sur les projets et les services de conseil que nous proposons. Aucun d’entre eux n’est un élément unique, ils sont tous conscients que c’est la combinaison des talents individuels qui nous permet d’atteindre le niveau suivant ».

La direction actuelle d’ATG Europe reste en place et s’engage dans le nouveau partenariat, quelle importance cela revêt-il pour vous, Roger ?

Roger Lemmens, COO Pauwels Consulting

« La décision de conserver l’équipe dirigeante actuelle d’ATG Europe dans le cadre de notre partenariat avec Pauwels Consulting est importante. Elle témoigne de notre confiance inébranlable dans leurs capacités et dans la force collective de l’équipe d’ATG Europe. Cette décision va au-delà d’un mouvement commercial stratégique ; il s’agit d’une véritable reconnaissance du facteur humain qui fait partie intégrante de notre succès. Des dirigeants comme Gian Carlo, Massimiliano et Alberto ont une connaissance approfondie des forces, de la culture de travail et des défis propres à ATG Europe. Leur leadership a joué un rôle crucial dans la performance et la résilience de l’entreprise. En maintenant cette équipe de direction à la barre, nous réaffirmons notre engagement à maintenir les valeurs, les pratiques et la culture qui sont fermement établies chez ATG Europe. C’est essentiel pour s’assurer que les qualités distinctives d’ATG Europe non seulement continuent de croître, mais aussi guident le cours de notre avenir commun. Cette approche est un hommage à ce qui distingue ATG Europe, alors que nous explorons de nouvelles voies de croissance et de progrès grâce aux ressources et aux forces combinées de Pauwels Consulting. »

Gian Carlo Coletta, comment décririez-vous la culture d’entreprise chez ATG Europe ?

Gian Carlo Coletta, CEO of ATG Europe

« Je peux dire, sans me vanter, que nous avons une excellente culture d’entreprise : amicale, ouverte et fondée sur une organisation horizontale. Nous travaillons dur, mais nous n’oublions jamais de célébrer les anniversaires et les succès. Ma porte est littéralement toujours ouverte, et j’ai l’habitude de faire un saut dans les bureaux pour sentir la température et savoir sur quoi les gens travaillent ».

Quel rôle jouent les valeurs d’entreprise ? Il semble que la valeur « Shoot for the moon » de Pauwels Consulting ait déjà ouvert la voie à cette transaction, mais ATG Europe se reconnaît-elle dans les valeurs de Pauwels Consulting ?

Alberto Donadoni, Chief Commercial Officer at ATG Europe

« Absolument, il y a une autre valeur de Pauwels qui correspond parfaitement à notre culture d’entreprise, et c’est la remise en question du statu quo. Chaque mesure que nous avons prise pour faire passer ATG Europe au niveau supérieur était fondée sur une réflexion hors des sentiers battus. Tout commence par l’identification des problèmes du client, la comparaison avec ses contraintes, une compréhension approfondie et la présentation de solutions qui répondent à toutes les exigences. Le rythme du progrès a évolué rapidement et notre capacité à nous adapter rapidement est profondément ancrée dans notre ADN.

Parlons maintenant de la valeur de Pauwels : « Nous sommes une famille forte ». Nous disposons d’un groupe d’employés exceptionnellement éloquents et brillants qui ne peuvent être dupés, et la transparence est la pierre angulaire de nos interactions. Nous traitons les gens avec honnêteté, comme dans toute famille unie, mais nous allons plus loin en les encourageant à regarder les défis quotidiens droit dans les yeux. C’est le lien fort qui unit les collègues d’ATG qui leur permet d’exceller chaque jour dans un environnement de plus en plus complexe ».

Bert Pauwels, quelle est l’importance d’Andera Partners en tant que votre nouveau partenaire d’investissement ?

Bert Pauwels, CEO Pauwels Consulting

« L’implication d’Andera Partners est une étape importante pour Pauwels Consulting. Leur investissement et leur soutien sont cruciaux dans notre stratégie visant à accélérer la croissance et le développement de notre groupe. Andera Partners apporte non seulement un soutien financier, mais aussi une vision stratégique et un réseau qui renforcent nos capacités. Le fait qu’ils croient en notre vision et s’engagent dans notre croissance témoigne du potentiel qu’ils voient en Pauwels Consulting. Ce partenariat est essentiel alors que nous intégrons ATG Europe et que nous étendons notre portée, ce qui nous permet de pénétrer de nouveaux marchés et domaines avec confiance et une base renforcée. »

Pour conclure, il existe un dicton latin vieux de 2 000 ans : « per aspera ad astra », ce qui signifie « par les difficultés vers les étoiles ».


Bert Pauwels, CEO Pauwels Consulting

« Cela s’applique parfaitement à la création d’une entreprise. Tout comme le voyage vers les étoiles n’est pas sans défis, le chemin vers la création d’une entreprise prospère est parsemé d’obstacles et d’expériences d’apprentissage. Chaque difficulté rencontrée et surmontée renforce notre détermination et améliore nos capacités. Chez Pauwels Consulting et ATG Europe, nous relevons ces défis, sachant qu’ils font de nous une organisation plus résiliente et plus innovante, mieux équipée pour servir nos clients et atteindre nos objectifs. Cette philosophie est à la base de notre croissance et de notre succès, alors que nous étendons nos services et notre expertise, en particulier dans les domaines dynamiques des sciences de la vie, de l’ingénierie et des technologies de l’information. »

Gian Carlo Coletta, CEO of ATG Europe

« Et n’oubliez pas que dans l’univers de l’espace et de la Big Science, le ciel n’est pas la limite – ce n’est que le début ! »

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Maxime van Belle Content Marketeer

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Les avantages de la Lean IPD

28 Nov 2022

Quels sont les avantages de la Lean IPD ?

Grâce à la Lean IPD, les grands projets de construction et d’infrastructure se déroulent beaucoup plus efficacement. Cela peut se traduire par des bénéfices plus importants pour le maître d’ouvrage et le bureau d’études, ainsi que par des économies et une livraison plus rapide pour le client. Une situation gagnante pour toutes les parties !

Quels sont les avantages de la Lean IPD ?

La Lean IPD offre de nombreux avantages aux commanditaires, aux maîtres d’ouvrage et aux bureaux d’études pour les grands projets de construction et d’infrastructure. La raison en est simple : la discussion est ouverte entre toutes les parties dès le premier jour. Lorsque toutes les parties communiquent ouvertement sur les coûts de leur projet et sur le bénéfice qu’elles souhaitent réaliser, il est possible d’établir un contrat qui unit les intérêts du client, du constructeur et du bureau d’études.

Dans cet article, nous abordons les avantages spécifiques de la Lean IPD pour les propriétaires, les maîtres d’ouvrage et le bureau d’études lors de grands projets de construction et d’infrastructure. Pourquoi choisir la Lean IPD ?

Avantages généraux de la Lean IPD

La Lean IPD a déjà prouvé aux États-Unis qu’elle pouvait améliorer l’efficacité des grands projets de construction et d’infrastructure. En combinant les intérêts des propriétaires, des maîtres d’ouvrage et des concepteurs dans un seul contrat et en le faisant signer par toutes les parties, tout le monde travaille au même objectif.

Lorsque le projet se déroule bien, tout le monde réalise des bénéfices. Si quelque chose ne va pas, toutes les parties partagent les coûts. Les montants exacts sont fixés dans le risk/reward plan qui fait partie intégrante du contrat signé par toutes les parties.

Vous vous demandez si la Lean IPD présente aussi des avantages pour vous ? Découvrons-le ensemble !

Les avantages de la Lean IPD pour l’équipe de construction

La Lean IPD offre plusieurs avantages aux partenaires de construction.

Tout d’abord, chaque étape du processus fait l’objet d’une meilleure réflexion, car toutes les parties se concertent en permanence. En conséquence, tout le monde collabore plus efficacement, ce qui permet de gagner du temps et d’économiser des ressources. Les partenaires de construction ont dès lors la possibilité de livrer le projet plus tôt et/ou en boni sur le budget. Comme nous l’avons dit plus haut, les partenaires peuvent ainsi réaliser des bénéfices supplémentaires.

De plus, l’équipe de construction ne fera jamais de perte. Comment est-ce possible ? Le commanditaire payera toujours les frais nécessaires, même s’ils n’étaient pas prévus initialement dans le budget. En tant que partenaire de construction, vous atteindrez donc toujours au moins le seuil de rentabilité. La Lean IPD vous offre une sécurité sans précédent.

En tant que propriétaire, cette garantie de coûts représente probablement une perspective désagréable. Mais n’oubliez pas que vous ne devrez débourser l’argent qu’en tout dernier recours. En cas de coûts imprévus, vous pouvez en première instance utiliser la réserve, et plus tard les bénéfices engagés par les partenaires (profit at risk). Ce n’est que lorsque ces deux « pots » sont épuisés que vous devez payer vous-même un supplément. Dans la pratique, cela n’arrive donc que très rarement.

Les avantages de la Lean IPD pour le propriétaire

Les méthodes de travail traditionnelles présentent de nombreux inconvénients pour les propriétaires. Incertitude sur le coût final, incertitude sur la date d’achèvement effective, clauses de pénalités éventuelles dans les contrats…

Avec la Lean IPD, les perspectives sont bien meilleures puisque la plupart des projets sont réalisés pour un budget inférieur. Les partenaires de construction communiquent de manière transparente sur les coûts et les exigences de bénéfice, et collaborent plus étroitement. Les coûts imprévus sont ainsi limités et vous pouvez faire de meilleures projections quant au prix final de votre projet.

D’ailleurs, saviez-vous que les projets Lean IPD sont livrés en moyenne 19 % plus rapidement ? Si nous prenons l’exemple d’une usine, celle-ci pourra donc entrer en production plus tôt, et générer des bénéfices plus rapidement.

Conclusion

Les avantages de la Lean IPD sont clairs pour chaque partie. Grâce à la motivation de l’équipe, un projet Lean IPD se déroule de manière plus fluide et plus efficace, ce qui permet à chacun de faire davantage de bénéfices.

Vous souhaitez en savoir plus sur la Lean IPD ? Découvrez ici si la Lean IPD est faite pour vous. Vous voulez aborder plus en détail le risk/reward plan ? Prenez connaissance de cet article de blog ! Dans notre prochain article, nous examinerons plus en détail les écueils de la Lean IPD et présenterons les solutions possibles. Restez branché !

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Le contrat Lean IPD 

21 Nov 2022

Quelle est la particularité d’un contrat Lean IPD ?

Dans le cadre d’un contrat Lean IPD, le maître d’ouvrage, le bureau d’études et le commanditaire signent le même contrat. Chacun y communique ouvertement l’estimation de ses coûts et la marge bénéficiaire souhaitée. Cette marge est mise en jeu (at risk), ce qui peut entraîner des bénéfices accrus, mais aussi des pertes. Une approche qui motive tout le monde à travailler ensemble de manière plus efficace et plus économique.

Comment rédiger un contrat Lean IPD ?

Pour adopter la Lean IPD, votre projet de construction ou d’infrastructure et votre mode de travail doivent remplir un certain nombre de conditions. Voici comment rédiger un contrat Lean IPD concluant, et ce dont vous avez besoin pour le faire.

Les bases de la Lean IPD

La Lean IPD vise à rendre les projets de construction et d’infrastructure plus efficaces. On peut la réduire à trois piliers de base : un contrat aligné, une construction lean et une culture de projet axée sur la collaboration.

Si chaque partie adhère à cette philosophie, tout le monde en récolte les fruits. Dans le cas contraire, toutes les parties impliquées en pâtissent. Avec la Lean IPD, vous faites des profits ensemble, ou des pertes ensemble.

Les règles de base de la Lean IPD sont définies dans un contrat Lean IPD multipartite, signé par toutes les parties prenantes.

Contrat Lean IPD multipartite

Un contrat Lean IPD multipartite est, comme son nom l’indique, un contrat qui engage plusieurs parties. Dans les projets de construction traditionnels, le commanditaire signe un contrat avec le bureau d’études et un autre contrat avec le maître d’ouvrage. Ces parties sous-traitent ensuite souvent à d’autres entreprises via des contrats séparés. 

Dans le cadre de la Lean IPD, le commanditaire, le bureau d’études et le maître d’ouvrage signent le même contrat : c’est une forme intégrée de contrat. Les autres parties impliquées adhèrent au projet en tant que sous-traitants, ou cosignent le contrat initial.

Lorsque le maître d’ouvrage ou le bureau d’études engage d’autres parties, il peut choisir de signer un contrat traditionnel avec elles ou de les faire adhérer en tant que sous-traitants au contrat Lean IPD.

Risque et rémunération

Dans un contrat Lean IPD uniforme de ce type, un prix maximum est fixé pour l’ensemble du projet. Ce prix maximum comprend tous les coûts et frais généraux, le bénéfice que les partenaires de construction veulent réaliser et une réserve pour les imprévus.

Dans les contrats Lean IPD, les partenaires de construction misent donc en quelque sorte leurs bénéfices. Si tout se déroule comme prévu, les bénéfices peuvent être majorés. Mais si le projet est retardé ou coûte plus cher, les partenaires n’atteindront que le seuil de rentabilité. Une garantie de paiement des frais (généraux) par le propriétaire existe, même si ces frais n’ont pas été évalués à l’avance.

Risk/reward plan

Les risques et rémunérations sont précisés dans un risk/reward plan. Ce plan est un élément crucial de tout contrat Lean IPD.

Profit at risk

Comme nous l’avons mentionné, les partenaires de construction mettent les bénéfices escomptés en jeu dès le début du projet. C’est le principe du « profit at risk ». Les bénéfices de chacun des partenaires sont groupés et cumulés. L’ensemble de l’équipe accepte de mettre cette somme (en tout ou en partie) en gage (at risk).

En pratique, le principe est que chaque partie mise la totalité de son bénéfice escompté sur le projet. Pourquoi ? Car c’est de cette manière qu’elles peuvent obtenir le plus gros bonus. Lorsqu’elles ne misent que 75 %, les parties n’obtiennent également que 75 % maximum de la prime à laquelle elles auraient eu droit.

Et si ça se passe bien ?

Si tout se passe bien, à la fin d’un projet, toutes les parties reçoivent l’intégralité du bénéfice demandé.

Si le résultat est encore meilleur et que le projet est livré à l’avance et/ou dans les limites (ou en deçà) du montant budgétisé, si la réserve n’a pas été entièrement utilisée ou si des économies ont été réalisées avec intelligence pendant le projet, le montant économisé est partagé comme bénéfice supplémentaire entre tous les contractants et le propriétaire.

La perspective d’une belle prime est une très bonne incitation à collaborer encore mieux et plus efficacement.

Et si ça se passe mal ?

Lorsque des coûts inattendus surviennent, le propriétaire utilise d’abord la réserve pour les payer. Et lorsque ce montant est épuisé, il puise dans le « pot de bénéfices » – constitué du profit at risk – pour payer les coûts.

À ce niveau, peu importe la partie qui dépense plus que prévu, les bénéfices sont réduits pour toutes les parties. L’avantage de cette méthode de travail est que toutes les parties doivent bien coopérer pour éviter les problèmes. Une approche complètement différente des projets traditionnels, où les parties se rejettent souvent la faute pour éviter les pénalités.

La réserve

Comment déterminer le montant de la réserve ?

Incertitudes

Au début d’un projet, vous avez une moins bonne vision du coût total. À ce moment-là, vous fixerez une réserve plus élevée qu’à un stade plus avancé de la phase de conception du projet.

En outre, vous devez également examiner les budgets et les propositions de coûts de toutes les parties. Si l’un des partenaires gonfle ses coûts afin de pouvoir « économiser » plus tard et obtenir plus de bénéfices, vous pouvez réduire le montant de la réserve pour éviter que le coût ne devienne incontrôlable.

Imprévus

Si vous savez à l’avance que certaines choses devront être examinées sur place, ou si vous rencontrez un problème avec votre permis de construire, vous pouvez augmenter la réserve afin d’absorber ces coûts.

Cependant, essayez de l’éviter. Tentez autant que possible d’identifier le problème à l’avance et proposez une solution. Sinon, vous prévoirez probablement (beaucoup) trop ou trop peu d’argent. Dans ce cas, en tant que commanditaire, vous devrez de toute façon payer plus.

Vous ne pouvez vraiment pas résoudre le problème ou identifier les incertitudes en début de projet ? Prévoyez dans ce cas un montant de réserve plus important, mais soyez également clair. Qu’attendez-vous (ou pas) de la solution, et qu’êtes-vous prêt (ou pas) à payer ? Vous préparez ainsi déjà le change order (la modification du contrat), et vous aurez moins de grosses surprises et/ou de discussions fastidieuses par la suite.

La rémunération

Que se passe-t-il si les parties ont droit à des bénéfices supplémentaires ? Dans un contrat Lean IPD, vous indiquez clairement comment le montant sera réparti entre le propriétaire et les parties chargées de la construction.

Vous pouvez par exemple tenir compte de la réserve. Plus le montant de la réserve est faible, plus l’équipe de projet court le risque de perdre ses gains. Dans ce cas, les parties reçoivent une part plus importante du bénéfice supplémentaire. Le montant de la réserve est relativement élevé ? Le propriétaire peut alors réclamer une plus grande part du bénéfice supplémentaire.

Vous pouvez également choisir de fonctionner par tranches. Les premiers 2 % d’économies vont au propriétaire, les 3 % de bénéfices supplémentaires suivants sont partagés entre tous les autres, et ainsi de suite…

Enfin, vous pouvez également choisir que les bénéfices supplémentaires soient partagés entre toutes les parties, jusqu’à une certaine limite. Souvent, les propriétaires choisissent de payer tout le monde jusqu’à ce qu’ils aient réalisé 50 % ou 100 % de bénéfices supplémentaires par rapport à leur intention initiale. Le montant résiduel revient de toute façon au propriétaire.

Les change orders

Bien sûr, des changements sont encore possibles une fois que le contrat a été signé. C’est à cela que servent les change orders (ordres de modification). Il s’agit des changements entraînant une modification des résultats, des dates de livraison ou d’achèvement et des prix de revient du projet. Ils sont donc ajoutés au contrat ultérieurement.

Trois changements peuvent mener à un change order :

  • des problèmes avec les autorités : une institution qui se montre réticente à délivrer un permis, des changements législatifs…
  • des obstacles imprévus : bien que l’équipe effectue suffisamment de recherches préliminaires, elle peut malgré tout se heurter à des imprévus. Cela n’aboutit à un change order que si le problème n’a réellement pas pu être découvert ou identifié au préalable. Dans le cas contraire, la responsabilité est assumée par toutes les parties du projet, et le propriétaire peut payer ces coûts imprévus avec la réserve ou avec le pot commun des bénéfices engagés.
  • changement de la commande : le propriétaire peut modifier la commande alors que le projet est déjà en cours.

Les erreurs, problèmes de coordination, mauvaises ressources et méthodes, remplacements d’appareils/machines… ne débouchent pas sur un change order. Dans le cadre de la Lean IPD, ces problèmes seront tous résolus au moyen des fonds de la réserve et des bénéfices engagés.

Conclusion

Un contrat Lean IPD est très différent d’un contrat de construction et d’infrastructure traditionnel. Le propriétaire, le bureau d’études et le maître d’ouvrage signent le même contrat et communiquent ouvertement leurs coûts nets (prévus) et les bénéfices souhaités. Ces informations sont mentionnées dans le risk/reward plan 

Dans un nombre limité de cas, ce contrat peut encore être modifié au moyen des change orders, mais en général, les coûts des imprévus rencontrés lors du projet sont absorbés par la réserve et le profit at risk 

Si la réserve n’a pas été entièrement utilisée, l’équipe du projet et le propriétaire recevront un bénéfice supplémentaire. Cette approche encourage tout le monde à rendre le projet aussi économique que possible, et d’augmenter ainsi les bénéfices pour tous.  

Si la réserve est entièrement utilisée et si des coûts supplémentaires sont nécessaires pour achever le projet, c’est le propriétaire qui prend ces coûts en charge. L’équipe du projet atteindra donc toujours le seuil de rentabilité. 

En savoir plus ?  

Dans notre prochain article, nous examinerons de plus près les avantages de la Lean IPD dans les projets de construction. Ensuite, nous réfléchirons aux problèmes éventuels et à leurs solutions, et nous donnerons des conseils afin d’appliquer la Lean IPD avec succès. 

Vous souhaitez plus d’informations sur la Lean IPD ou y recourir pour votre prochain projet de construction ou d’infrastructure ? N’hésitez pas à nous contacter. Notre équipe de projet Lean IPD y réfléchira volontiers avec vous.  

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Maxime van Belle Content Marketeer

Connaissances

9 raisons pour lesquelles l’excellence opérationnelle (OpEx) peut échouer

23 Mar 2020
L'excellence opérationnelle (OpEx, de l’anglais « operational excellence ») est une philosophie populaire partagée par les organisations désireuses d'améliorer et conserver leur efficacité. Malgré sa popularité, il est difficile de donner une définition claire et unique de l'excellence opérationnelle.

Aux fins du présent article, je définirai l’excellence opérationnelle comme

« les efforts et les actions qu’une société met en œuvre par l’intermédiaire de processus standardisés pour exprimer sa conviction de fournir au client le produit ou le service demandé au moment requis, compte tenu des efforts/coûts de production les plus bas et au prix que le client est disposé à payer pour obtenir ce produit ou ce service. »

Je suis toujours surpris de constater que beaucoup d’organisations sont aux prises avec l’excellence opérationnelle et j’entends régulièrement parler de situations dans lesquelles l’OpEx ne génère pas les résultats escomptés. Notez que l’échec des efforts déployés en matière d’OpEx est souvent attribuable à l’un ou l’autre des neuf facteurs décrits dans le présent article.

Connaître ces facteurs et les garder à l’esprit m’a grandement aidé à atteindre des résultats satisfaisants dans les projets d’OpEx auxquels j’ai participé au fil des années. J’espère que les informations du présent article vous aideront aussi.

9 raisons pour lesquelles l’excellence opérationnelle peut échouer (et comment éviter ces pièges)

1. Les chefs d’entreprises n’en savent pas assez sur l’excellence opérationnelle et mettent en place une OpEx pour les mauvaises raisons

Parfois, les sociétés lancent des initiatives d’excellence opérationnelle pour faire comme tout le monde ou parce que leurs concurrents investissent dans l’excellence opérationnelle. De façon similaire, les branches locales d’une société sont souvent obligées de lancer des initiatives d’OpEx, car leur siège a décidé que c’était la bonne démarche à adopter. Dans ce genre de cas, il arrive souvent que les organisations ne disposent pas des connaissances, de l’expertise et des ressources requises pour lancer une démarche d’OpEx et obtenir des résultats satisfaisants.

Leçon n° 1 : n’adoptez une démarche d’OpEx que si vous êtes convaincu que l’OpEx vous procurera des avantages intéressants et si vous avez suffisamment de connaissances, d’expertise et de ressources en la matière dans votre structure. Vous ignorez si vous êtes prêt ou si l’OpEx vous convient ? Vous avez besoin d’aide dans la préparation et/ou l’implémentation de l’OpEx ? Recherchez des partenaires externes fiables ! Le manque de connaissances, d’expertise et de ressources dans votre propre organisation ne doit jamais constituer un obstacle à l’optimisation de vos processus.

2. L’OpEx est souvent considérée comme un ensemble d’outils plutôt que comme une culture

Pensez-vous que l’implémentation d’un programme « lean » ou « six sigma » vous procurera de l’excellence opérationnelle ? Si c’est le cas, vous avez tort et vous n’êtes pas le seul ! L’excellence opérationnelle est une philosophie, une culture d’entreprise. Si vous souhaitez récolter les véritables bénéfices de l’OpEx, il vous faudra bien plus que quelques brillants outils ou méthodes. Vous aurez besoin (entre autres) d’un modèle qui vous permettra de diriger le changement culturel inhérent à l’introduction de l’OpEx.

Leçon n° 2 : l’excellence opérationnelle est bien plus qu’un ensemble de méthodes et d’outils. Votre organisation toute entière doit participer pour que l’excellence opérationnelle soit un succès. L’excellence opérationnelle peut offrir de nombreux avantages à une organisation, mais sa force est à la hauteur de son maillon (souvent humain) le plus faible.

3. Les personnes disposant des compétences relationnelles adéquates ne sont pas assez nombreuses pour soutenir le changement culturel

Bon nombre de sociétés pensent que disposer en leur sein de quelques personnes instruites suffira à implémenter des programmes performants d’excellence opérationnelle. Ce n’est pas le cas. L’implémentation et le succès des initiatives d’OpEx ne doivent jamais dépendre des quelques personnes qui disposent des compétences relationnelles et de l’expertise adéquates. Les initiatives d’OpEx doivent provenir de et être adoptées par tous les membres de l’organisation, quelles que soient leur formation, leurs compétences, leur expertise et leur position dans la société.

Leçon n° 3 : l’excellence opérationnelle exige davantage que quelques personnes seulement disposant des compétences relationnelles et de l’expertise adéquates. L’excellence opérationnelle s’inscrit dans un effort collectif. Vous avez besoin du soutien de toute votre organisation pour obtenir les résultats souhaités.

4. 1. L’excellence opérationnelle est implémentée de manière descendante et la direction tient peu compte ou ne tient pas compte du tout des retours qui lui sont donnés par les travailleurs

Beaucoup de sociétés implémentent l’OpEx dans une démarche descendante. Pourtant, comme déjà mentionné précédemment, toute l’organisation doit être impliquée pour que les initiatives d’OpEx soient un succès. Très souvent, les organisations ne se préoccupent pas ou se préoccupent peu des retours donnés par les travailleurs. Dans ce genre de cas, les employés et gestionnaires de première ligne peuvent rapidement passer d’une mentalité coopérative s’apparentant au « Planifier-Faire-Vérifier-Agir » à une démarche passive du type « Je ne ferai que ce qu’on me dira de faire ».

Leçon n° 4 : comme l’excellence opérationnelle s’inscrit dans un effort collectif, il est important de prendre en compte les retours de toutes les personnes concernées. Tout le monde doit être impliqué et le rester. Vous ne devez pas mettre en œuvre tous les retours reçus, mais veiller à ce que les personnes se sentent écoutées et comprises, et réagir au meilleur retour pour rendre vos initiatives d’OpEx encore plus efficaces.

5. L’excellence opérationnelle n’est pas introduite de manière adéquate

Chaque collègue, machine, ligne de production, département et processus possède ses propres caractéristiques. Par conséquent, il n’est pas judicieux de généraliser l’implémentation des efforts déployés en matière d’excellence opérationnelle. Certaines personnes et certains départements seront favorables à une approche de type « big bang », d’autres voudront adopter une démarche progressive et d’autres encore opteront pour une approche axée sur chaque processus ou département. Vous courez généralement à la catastrophe si vous forcez tout le monde à adopter une approche particulière.

Leçon n° 5 : essayez d’adopter l’OpEx par l’approche qui est la plus adaptée aux personnes, processus et environnements de travail concernés. L’approche peut être différente selon les personnes et départements. Veillez à ce que le processus d’implémentation continue de progresser en donnant les bons outils aux bonnes personnes et au bon moment.

6. Trop de changements sont opérés dans une courte période de temps

Les organisations qui investissent dans l’excellence opérationnelle veulent souvent voir des résultats rapidement. Ainsi, elles initient de trop nombreux changements dans une courte période de temps. Dans ce genre de cas, les gens se montrent souvent incapables d’absorber, de comprendre, d’accepter et de mettre en pratique les changements de manière adéquate avant l’introduction des changements suivants. Il s’agit d’une source potentielle d’erreurs, de risques pour la sécurité et d’instabilité. Au final, le fait d’initier trop de changements à la fois aura pour conséquence, entre autres, de réduire le niveau d’excellence opérationnelle.

Leçon n° 6 : prenez votre temps pour implémenter des initiatives d’excellence opérationnelle. Veillez à ce que chaque initiative soit comprise, acceptée et mise en pratique avant de passer au changement important suivant. Les meilleures entreprises disposent d’une base solide. Il en va de même pour l’excellence opérationnelle.

7. Les responsables hiérarchiques ne se montrent pas assez impliqués

La tâche la plus importante des responsables hiérarchiques consiste à s’assurer que la production et les services continuent de fonctionner. Dans notre monde qui évolue rapidement, travailler dans l’urgence est devenu un modus operandi généralisé. Si les responsables hiérarchiques consacrent la plupart de leurs efforts à trouver des solutions aux problèmes, ils se montrent souvent moins intéressés par l’implémentation de nouvelles initiatives d’excellence opérationnelle. Dans ces circonstances, ils ne sont pas en mesure d’offrir le soutien et l’enthousiasme nécessaires pour inspirer leurs collègues travailleurs.

Leçon n° 7 : veillez à ce que vos responsables hiérarchiques soient enthousiastes par rapport aux efforts que vous déployez en matière d’excellence opérationnelle. Si vous ne bénéficiez pas de leur approbation, vous ne verrez pas beaucoup de changement sur le terrain.

8. Perdre de vue le rôle du client

La plupart des sociétés existent grâce à leurs clients. Après tout, ce sont eux qui paient pour les produits et services. Ainsi, si les prix pratiqués par une société sont trop élevés (en raison de processus inefficaces et d’une excellence opérationnelle trop faible), la société s’exclura elle-même du marché.

Leçon n° 8 : questionnez-vous en permanence et continuez de rechercher des moyens d’améliorer votre excellence opérationnelle. Vous pourrez ainsi renforcer votre position sur le marché et votre part de marché globale. Posez-vous toujours la question : « Le client souhaite-t-il payer pour cela ? »

9. Considérer l’excellence opérationnelle comme une démarche ponctuelle

Les sociétés implémentent souvent quelques outils et méthodes d’OpEx et considèrent la date d’implémentation comme la date de clôture de leur processus d’excellence opérationnelle. Pourtant, l’excellence opérationnelle ne connaît pas de fin. Pour contribuer au véritable succès de la société, chacun de ses membres doit remettre en question en permanence les méthodes de travail et se demander comment il serait possible de travailler encore mieux et plus efficacement.

Leçon n° 9 : l’excellence opérationnelle est une histoire sans fin. Pour assurer leur réussite, les sociétés et les gens doivent prendre le temps de remettre en question le statu quo. Ce n’est pas chose facile dans ce monde qui évolue rapidement, mais c’est nécessaire si vous souhaitez récolter des résultats satisfaisants pour les efforts déployés dans l’excellence opérationnelle.

Comment implémenter des programmes performants d’excellence opérationnelle ?

J’espère que le présent article pourra vous aider à éviter certains pièges que j’ai pu identifier au fil du temps dans l’implémentation de l’excellence opérationnelle. Quoi qu’il arrive, essayez toujours de vous assurer que :

  • votre société est prête à lancer des initiatives d’excellence opérationnelle avant de les implémenter ;
  • vous avez de bonnes raisons d’implémenter l’excellence opérationnelle ;
  • vous avez suffisamment de connaissances, d’expertise et de compétences (relationnelles) (internes et/ou externes) ;
  • vous laissez aux membres de votre société la possibilité d’intégrer les changements requis dans la culture d’entreprise ;
  • vous tenez compte des retours de toutes les personnes impliquées ;
  • vous adaptez vos stratégies d’implémentation aux personnes et processus impliqués ;
  • vous introduisez vos initiatives les unes à la suite des autres, et non simultanément ;
  • vos responsables hiérarchiques sont capables d’inspirer les membres de leur équipe ;
  • vous implémentez les processus adéquats pour améliorer l’expérience du client ;
  • vous continuez d’investir dans l’excellence opérationnelle.
Kris Van Nieuwenhove – Pharma Services et OpEx Consultant @ Pauwels Consulting

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